Bruxelles accélère sa stratégie globale de coopération scientifique et d’innovation
Bruxelles — Le programme-cadre de recherche et d’innovation de l’Union européenne, Horizon Europe, vient d’entrer dans une nouvelle phase d’ouverture internationale. Le 22 octobre 2025, l’Égypte a officiellement rejoint Horizon Europe en tant que pays associé, devenant ainsi le deuxième pays africain à bénéficier de ce statut après la Tunisie.
Parallèlement, le Japon et l’UE ont formalisé un engagement pour conclure les négociations d’association d’ici fin 2025, ouvrant la voie à une participation japonaise à horizon 2026-2027.
Une association stratégique avec l’Égypte
L’accord signé avec l’Égypte ouvre aux entités égyptiennes l’accès à l’ensemble du programme Horizon Europe « sur pied d’égalité » avec les États membres de l’UE, pour tous les piliers du programme (Excellence Scientifique, Défis Globaux & Compétitivité, Europe Innovante). Un régime de mesures transitoires permet déjà aux acteurs égyptiens de répondre aux appels à projets à compter de 2025.
Pour l’UE, cette association privilégie des thématiques clés : énergie, alimentation, numérique, recherche, innovation. Le porte-parole de la Commission expliquait que « l’association de l’Égypte à Horizon Europe renforcera notre collaboration sur les défis communs tels que l’énergie, le climat, la gestion de l’eau ».
Du point de vue égyptien, l’enjeu est double : accéder aux infrastructures et aux réseaux de recherche européens, tout en valorisant son tissu scientifique national — et marquer un repositionnement géopolitique vers l’Europe.
Le Japon : un mastodonte en vue
De son côté, le Japon, déjà collaborateur traditionnel de l’UE dans la recherche et l’innovation, vise désormais l’association pleine et entière à Horizon Europe. Le lancement des négociations formelles remonte à fin novembre 2024.
L’objectif annoncé : finaliser l’accord d’ici fin 2025 et ouvrir la participation japonaise dans le programme de travail 2026-2027, particulièrement pour le Pilier II (Défis globaux & Compétitivité industrielle).
Pour l’UE, l’enjeu est ici de taille : le Japon représente un partenaire technologique majeur, notamment pour les transitions numérique et énergétique. Pour les chercheurs japonais, cela signifierait une pleine équivalence de traitement avec les acteurs européens.