« Le NCP Wallonie est notre point de contact le plus important. »

Matei Mancas de l’UMons: son projet AI4Debunk pour débusquer les « fake news » grâce à l’intelligence artificielle récompensé

Matei Mancas, chercheur à l’UMons, décroche un financement européen grâce à son projet AI4Debunk pour débusquer les « fake news » grâce à l’intelligence artificielle

Dans le dédale des couloirs de l’institut Numédiart de l’UMons, nous avons rencontré Matei Mancas, chercheur senior. Si vous mentionnez le sujet -Ô combien tendance ces derniers mois-, de l’Intelligence artificielle, sachez que Matei Mancas en est une référence en Wallonie.

Détenteur d’un doctorat en Sciences Appliquées de la Faculté Polytechnique de Mons, Matei s’intéresse à la perception humaine et plus précisément à l’attention/intérêt humain d’un point de vue ingénierie : comment analyser, prédire et améliorer l’attention des gens ?

Avec son expertise pointue et ses multiples applications dans le domaine, Matei Mancas fait partie du projet de recherche « ARIAC (Applications et Recherche pour une Intelligence Artificielle de Confiance) by DigitalWallonia4.ai », basé sur une convention entre la Région wallonne (SPW Recherche) et les acteurs formant le consortium TRAIL (Trustes AI Labs qui  rassemble les 5 universités francophones UCLouvain, UMONS, ULB, ULiège et UNamur), les 4 centres de recherche agréés actifs en IA (Cenaero, CETIC, Multitel et Sirris), mais également l’Agence du Numérique et AI4Belgium.

L’objectif de l’initiative TRAIL est de mutualiser les connaissances et de rester à la pointe de l’innovation en termes de développements de l’intelligence artificielle.

Un projet d’intelligence artificielle pour débusquer les « Fake News »

Mais si nous avons rencontré Matei Mancas en ce mois d’octobre, c’est pour une toute autre actualité. Début septembre, le Montois a remporté, avec son collègue Kévin El Haddad, un projet européen du Cluster 4 digital du programme-cadre Horizon Europe grâce à son projet AI4Debunk. Le chercheur nous explique en quoi consiste ce projet : « L’idée était de travailler sur tout ce qui concerne la désinformation. Aujourd’hui surtout sur les réseaux sociaux, il y a plein de gens qui répandent des fake news qui sont de plus en plus crédibles. L’objectif poursuivi était de donner un score de désinformation pour savoir à quel point, vous pouvez y croire ou pas. »

Ce projet a vu le jour dans le contexte de l’envahissement de l’Ukraine par les Russes qui a eu lieu le 24 février 2022, nous détaille l’expert.

« Dans le cadre de ce projet, on a surtout travaillé sur la désinformation liée à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. On avait un partenaire ukrainien pour cela. Et puis, nous travaillons sur une partie graphe qui analyse comment les différents posts sur les réseaux sociaux sont liés entre eux et est-ce qu’ils sont liés à des posts qui sont déjà connus comme étant de la désinformation ou pas, etc…Et puis, de l’autre côté, on analyse vraiment les posts eux-mêmes, les images, les vidéos pour voir s’ils ont été trafiqués ou pas. En regardant le contenu lui-même d’un côté et les relations entre les différents posts, cela nous permet de donner un score de désinformation. On travaille vraiment sur cette partie liée à l’intelligence artificielle et puis un peu sur tout ce qui est graphes. »

Le NCP Wallonie, « un point de contact important » pour décrocher des projets européens

L’Université de Mons est impliquée dans de nombreux projets liés à la Région wallonne, mais nourrit également l’ambition de décrocher des projets européens. Dans ce contexte, le NCP  Wallonie a été un atout, comme le détaille Matei Mancas. « Le NCP Wallonie est notre point de contact le plus important. On a contacté le NCP Wallonie (ici, en l’occurrence notre conseillère digital Lison Rabuel) pour avoir des informations sur les appels à projets qui nous concernent le plus, mais on a aussi été contacté dans l’autre sens, par le NCP Wallonie qui commence à nous connaître. Et puis, le NCP Wallonie nous a aussi mis en relation avec des partenaires, des coordinateurs de projets qui cherchaient des partenaires. »

De fil en aiguille, la mise en réseau a fait son œuvre, comme nous le détaille le chercheur montois. « On a discuté. Le sujet du projet était intéressant. Notre expertise collait bien avec ce qu’ils cherchaient dans leur équipe et c’est comme cela qu’on a écrit le projet et qu’on a fini par l’avoir. »

Comme chaque parcours pour remporter des projets européens, celui de Matei et de son équipe a rencontré quelques freins.

« Les projets européens sont des projets qui sont assez difficiles à avoir parce qu’il y a beaucoup de concurrence. Donc il faut avoir de très bons projets et de très bonnes équipes aussi. Ce qui est important, c’est d’avoir aussi un réseau avec des universités, des entreprises, des partenaires partout en Europe. Et par rapport à cela, le NCP a pu nous aider en nous mettant en contact. C’est un des points fondamentaux. Si l’équipe est bonne et que l’idée est bonne, on est déjà bien parti ! », déclare le Montois avec optimisme.


Tout au long du processus Matei Mancas a été épaulé par notre conseillère Digital Lison Rabuel.

Article rédigé par @jlecluse, Senior Communication Officer du NCP Wallonie.

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