« Nous avions la motivation d’apporter une solution à la crise du Covid ! »

Une reconversion inattendue et réussie pour Deltrian !

À l’instant où la crise sanitaire s’est abattue sur la Belgique, les entreprises wallonnes ont dû revoir leur organisation et s’adapter à l’évolution de la pandémie.
La Wallonie nous a montré une fois de plus son potentiel et sa faculté à disposer d’entreprises réactives telle que la société…


Depuis 1967, Deltrian est spécialisée dans la filtration d’air, et la crise de 2020 a marqué la reconversion d’une partie de ses activités.

Coup de chapeau pour l’entreprise fleurusienne qui a réussi à se faire une place non seulement en Belgique, mais aussi à l’international, grâce au développement de masques chirurgicaux innovants !

La réactivité dont a fait preuve Deltrian constitue un atout qui leur a permis de participer au projet européen R&D RESERVIST aux côtés de 3 acteurs belges, Centexbel, Sioen et Desimone.

2020, une année déterminante
Alors que la crise sanitaire touche de plein fouet la Belgique au printemps 2020 et qu’un confinement national est mis en place par les autorités belges, les entreprises tentent d’innover pour continuer leurs activités. Pour éviter la propagation du virus, le port du masque est vivement conseillé, mais en mars 2020, acheter un masque relève du parcours du combattant.

Le gouvernement wallon cherche des solutions pour s’approvisionner en masques et lance un appel d’offres pour trouver des partenaires industriels belges de toute urgence. Deltrian y répond et le remporte !

« Nous avions la motivation d’apporter une solution à la crise du Covid ! », souligne Timothée De Greift, CEO chez Deltrian.

Début avril 2020, une réorganisation des activités s’opère au siège de la société. Deltrian décide de déplacer sa production à Jumet afin de libérer de la place pour la production de masques.

Début juin, Deltrian réceptionne les machines et procède à l’engagement d’une équipe. Rapidement, les premiers masques sont produits.

« Il y a eu une montée en puissance de notre capacité de production pour atteindre à l’automne 2020 une capacité maximale de 1,5 million de masques par semaine ! »

Un an et demi après le début de la crise sanitaire, le marché des masques s’est légèrement essoufflé, mais leur fabrication garde encore une place importante au sein de l’entreprise.

« Nous avons du personnel qui est à la fois opérationnel dans nos activités de filtration et dans la production de masques. »

Un filtre virucide à base d’extrait de fruit
Pour se démarquer de la concurrence asiatique, Deltrian innove en ajoutant une nouvelle fonctionnalité à ses masques. Leur particularité ? Une couche externe imprégnée d’acide citrique qui désarme tout type de virus ! Une avancée majeure qui permettra notamment au corps médical de mieux se prémunir des maladies nosocomiales.

« Il n’y a pas uniquement le virus du Covid qui est désactivé par notre technologie, mais tous les virus que nous avons testés. Elle peut être transposée dans notre métier initial de la filtration, ce qui nous ouvre des portes vers d’autres innovations pour les années à venir ! », ajoute Timothée De Greift.

En effet, Deltrian va plus loin avec l’intégration de cette fonctionnalité dans son activité première : la filtration d’air. Aujourd’hui, il y a une sensibilisation du public et des industriels pour améliorer la qualité de l’air que l’on respire et optimiser la filtration afin de réduire la consommation énergétique.

De plus, les experts recommandent l’utilisation de filtres absolus capables de capturer les virus en suspension dans l’air mais ceux-ci ne sont pas compatibles avec la majorité des installations existantes.

C’est là que va entrer en jeu le nouveau filtre ! Non seulement, il garde sa fonction première de filtrer l’air et d’être compatible avec les installations existantes, mais il apporte, de surcroît, la fonction de désactivation des virus.

Deltrian produit actuellement trois types de masques : un masque citoyen (le DeltriGEX) et deux masques chirurgicaux (type II & IIR). Grâce à son confort et sa grande respirabilité, le DeltriGEX peut être porté pendant 8h et est lavable jusqu’à 25 fois.

Le DeltriNOX est le petit dernier commercialisé par Deltrian. À l’instar du masque chirurgical que nous connaissons, ce masque en silicone médical vient épouser la forme du visage et ne permet pas à l’air de s’infiltrer. L’air respiré passe à travers le filtre imbibé d’acide citrique qui va désactiver à 99,9 % toute forme de virus au bout de quelques minutes !

Deltrian, partenaire sur le projet européen RESERVIST
Le dynamisme démontré par Deltrian lors de l’épidémie du Covid-19 est en lien direct avec le projet européen RESERVIST auquel ils ont pris part.

Il s’agit de créer des méthodes et des technologies permettant de reconfigurer très rapidement une chaine de production industrielle afin de fabriquer des produits de première nécessité en cas de nouvelle pandémie.

Lorsque la crise sanitaire a frappé la Belgique, les demandes de masques ont explosé et les dispositifs médicaux se sont avérés insuffisants. Pour répondre à ce type de problématique, un réseau central de production et de distribution est mis en place et assure, en cas d’urgence, un approvisionnement en 48h. Cette nouvelle approche s’inspire de l’environnement militaire et de l’aide humanitaire où des équipes sont prêtes à intervenir à tout moment.

Coordonné par Centexbel*, RESERVIST implique 16 partenaires de 7 pays européens sur une période de 24 mois (décembre 2020 à novembre 2022). La contribution de l’Europe s’élève à plus de 5 millions d’euros.

« Centexbel a fait appel à nous sur ce projet. Nous collaborons dans le domaine de la filtration depuis plusieurs années. La certification de nos masques et de cette technologie passe par eux. », souligne Timothée De Greift.

Dans le cadre du projet RESERVIST, Deltrian est accompagné par deux autres partenaires belges Sioen & Desimone. Sioen, spécialisé dans les textiles techniques, fournit la matière première et Desimone, amène son expérience en automatisation et robotique. Deltrian, quant à lui, teste les medias filtrants dans ses installations.

« L’entreprise a joui d’une belle visibilité et cela nous a permis de rencontrer des industriels en Belgique auxquels nous n’avions pas accès par le passé. Le plus grand bénéfice de cette aventure ? C’est cette émulation qu’il y a eu autour de cette technologie qui désactive les virus tant pour les masques que pour les filtres ! », conclut Timothée De Greift.

Étape d’imprégnation du média filtrant

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